TRIATHLON DE MARSEILLE ? RAS

Certains posts sont plus difficiles que d’autres à écrire. Et celui-ci en fait partie. Mais le comité de rédaction s’étant réuni, j’ai bien senti, à la façon dont Dame Laf a soudain prêté une grande attention aux ongles de sa main, que c’était à moi de m’y coller.

 

Car la nouvelle sensationnelle qu’il s’agit ici de rapporter est à la fois magnifique et terrible. Un peu comme si vous appreniez soudain que Dieu (le vrai, pas moi) n’est pas unique. Ou pire encore, que ce Dieu prétendument universel et infini que nous vénérons chaque jour depuis la nuit des temps serait finalement substituable. Qu’il serait même envisageable qu’il se soit fait déboulonner par une espèce de mécréant qui n’aurait accompli d’autres miracles que celui de s’épiler entièrement le corps et de s’entraîner 10 heures par semaine à nager en piscine, 3 heures à pédaler sur son vélo et 4 heures à courir sur le bitume !

 

Hé oui, mes biens chers frères, c’est bien de cela dont il s’agit ! Et vous conviendrez que l’affaire est délicate. L’usage de métaphore s’impose. Comment en effet voulez-vous que j’écrive là, comme ça, de but en blanc « Au Triathlon de Marseille, Thierry a battu Hocine de 40 secondes » ?

 

Impossible d’être si cru. Le choc serait trop rude. Et sans doute on ne me croirait pas.

 

A minima il conviendrait d’amortir l’annonce par l’emploi d’une litote, comme par exemple : « Selon des sources apparemment autorisées, il semblerait que, cette année, lors du Triathlon de Marseille, notre Dieu Hocine n’ait pas vaincu Thierry, à cause d’une petite poignée de secondes. Une enquête et des contrôles sont en cours ». Au moins cela m’assurerait d’être invité l’an prochain au traditionnel, immanquable et prodigieux, ZZ’brunch post-triathlon.

 

Bon il me faut donc réfléchir à la meilleure façon de vous annoncer, platement et sans emphase, ce second big-bang. Etant rappelé que le premier s’est produit il y a plus de 13 milliards d’années et que je ne pensais pas être de ce monde pour assister à sa réplique de dimanche dernier !

 

 

 

 

Mais en attendant de trouver la formule adéquate, il me faut revenir ici sur les non moins authentiques exploits des dignes représentants de notre club qui ont su porter ses couleurs au firmament des athlètes les plus incroyables de tous les temps (j’emploie ici un style délibérément sobre pour favoriser l’objectivité du propos).

 

En premier lieu, honneur à Sylvie ! Nageuse émérite, bien que pièce rapportée, du seul relais EP13 qui a crawlé les 1500 mètres d’eaux vives (presque 2000 m avec la dérive) en 35’45’’ ! Record absolu des atars présents ce jour-là et record personnel sur la distance. Bravo et merci à Sylvie d’avoir vraiment tout donné et si bien lancé notre relais. Ce qui m'a permis de m'élancer à vélo nettement en tête et de ne voir Hocine me remonter qu'au sommet de la Gineste !

 

Je réclame aussi une magnifique ovation pour Dame Laf qui nous torche les 10 kms de running dans le temps absolument ahurissant de 47’36’’ !!! Notre Fée pulvérise ainsi son record personnel sur la distance. Et je peux vous dire, pour l’avoir accompagné à l’arrivée, qu’elle a envoyé du très lourd.

 

Bravo aussi à O qui a droit à toute notre admiration pour s’être débattu comme un forcené dans une mer liquide et démontée – avec d’autant plus de courage qu’il ne s’agit pas de son élément naturel - en essayant de projeter l’eau derrière lui à l’aide de ses bras et de ses pieds, parfois en vain. Régulier en vélo et consistant à la course à la pied, O constitue vraiment pour nous un modèle, voire même un top model tant il a su lancer avec succès la mode du short vert en éponge qui a détrôné les vulgaires combinaisons 3 en 1 en matières high-tech.

 

Et un grand merci au public de supporters atariens, venus en nombre supporter nos athlètes, et parmi eux Isa, les Bruns et Rémy, qui est aussi notre photographe officiel.

 

Ah au fait, je ne sais pas si j’en ai parlé mais, au Triathlon de Marseille, Thierry a battu Hocine de 40 secondes.

 

La bise. .